(RacingNews.fr) – Bien que la Formule 1 connaisse actuellement un véritable boom, notamment grâce au documentaire de Netflix « Drive to Survive », le président de la FIA, Mohammed bin Sulayem, prévient que la Formule 1 ne doit pas compter uniquement sur Netflix pour amener des gens au championnat. Au lieu de cela, il faut, selon lui, évoluer avec son temps pour continuer à être pertinent.
« Je pense que nous ne devons pas nous reposer sur notre gloire actuelle. Nous devons toujours penser à l’avenir », avertit-il, voyant des défis à venir pour la Formule 1 qui sont différents de ceux d’il y a quelques années : Il cite la politique, l’environnement et l’électricité comme exemples.
La Formule 1 existe depuis 74 ans et, durant cette période, elle a connu de nombreuses phases et crises, mais elle a toujours survécu et semble aujourd’hui plus forte que jamais. Et pour que cela reste ainsi, la Formule 1 doit s’adapter, estime Sulayem.
« Nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur Netflix pour attirer les gens », dit-il. « La nouvelle génération veut apprendre quelque chose sur le sport automobile. On ne peut pas le diriger comme avant ».
La Formule 1 a connu un grand bouleversement il y a quelques années, lorsque Liberty Media a repris les rênes de Bernie Ecclestone et a fait entrer la série dans une nouvelle ère. En effet, l’ancien patron de la Formule 1 ne s’était pas préoccupé de choses aussi insignifiantes qu’Internet. Aujourd’hui, les choses ont complètement changé.
Sulayem dédie également son succès actuel à Liberty Media et leur en est très reconnaissant. « Ce qu’ils ont fait pendant la pandémie est fantastique. Je leur serai toujours redevable », déclare le président de la FIA, même si à l’époque son prédécesseur Jean Todt était encore au pouvoir.
« Nous savons que nous avons une dette envers eux, c’est très, très clair, mais la Formule 1 devra s’adapter à de nouveaux défis », poursuit-il. « Les défis d’il y a dix ans sont complètement différents aujourd’hui ».
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« Nous devons améliorer notre modèle économique et je suis sûr qu’il survivra pendant très, très longtemps – tant que la FIA sera également forte », souligne-t-il.
Actuellement, la FIA et la Formule 1 se livrent toutefois à une petite lutte de pouvoir. L’un des points est l’introduction d’une nouvelle équipe. La FIA souhaiterait un nouveau venu et a déjà donné son feu vert à l’équipe Andretti. La Formule 1 aimerait rester à dix équipes et se trouve maintenant face au défi de la contribution d’Andretti.
« Nous avons besoin d’un équilibre entre les constructeurs et les privatistes », explique Sulayem. « On ne peut pas miser uniquement sur les privatistes, mais on ne peut pas non plus miser uniquement sur les constructeurs ».