(RacingNews.fr) – Adrian Newey affirme que l’équipe Red Bull, fraîchement sacrée championne du monde des constructeurs en 2023, est actuellement plus régulière qu’elle ne l’a jamais été dans sa carrière en Formule 1, et que c’est finalement une « intuition » qui l’a empêché de copier le concept « zéro pod » de Mercedes.
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Adrian Newey est considéré comme l’un des concepteurs les plus talentueux de tous les temps
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Newey, dont la carrière dans la catégorie reine a débuté en 1986 avec un engagement chez Lola, a développé des voitures de Grand Prix pour trois équipes, avec lesquelles 14 titres de constructeurs et 12 titres de pilotes ont été remportés à ce jour. Il convient de souligner que Williams a remporté dix victoires – dont six doublés – en 16 Grands Prix en 1992 et douze en 1996.
Après avoir rejoint Red Bull en tant que directeur technique en 2006, Newey a été responsable des bolides qui ont remporté 12 courses en 2011 et 13 triomphes en 2013, lorsque le calendrier des courses a été étendu à 19 courses.
Sur le podcast officiel de la Formule 1 Au-delà de la grille Newey affirme aujourd’hui que la constance dont ont fait preuve Max Verstappen et Sergio Perez cette saison avec la RB19 le rend toujours aussi fier : « C’est notre plus grande série de succès que j’ai jamais connue ».
« J’ai eu la chance d’être impliqué dans des voitures qui ont été dominantes par le passé, mais nous n’avons jamais eu ce niveau de régularité. Les gens pensent peut-être maintenant que tout est en quelque sorte garanti et que tout se passera sans problème ».
« En réalité, tant de choses peuvent mal tourner dans une course. Amener deux voitures à l’arrivée, de préférence toutes les deux proches de la tête de course semaine après semaine, est un défi difficile à relever, car il y a tellement de facteurs qui peuvent mal tourner : La fiabilité, les accidents, la stratégie et, bien sûr, la performance. Avoir réussi cela, c’est un véritable hommage à tous ».
L’élément décisif du succès de la RB19 est sa large fenêtre d’exploitation, qui permet à la voiture de s’adapter à une grande variété de circuits. Cela contraste avec l’architecture sensible de Mercedes qui a fait ses débuts avec la W13 en 2022, une conception basée sur les valeurs d’appui maximales que l’équipe pouvait simuler.
Malgré la conception fortement opposée d’une équipe qui venait de remporter huit titres constructeurs consécutifs, Newey dit avoir eu « l’intuition » de ne pas profiter des restrictions du plafond des coûts de la FIA pour étudier la solution Mercedes et la comparer à celle de Red Bull.
« Même avec tous les outils dont nous disposons maintenant, il doit toujours y avoir un certain instinct. La réalité, c’est que même avant le plafonnement des coûts, nous avions des ressources et un personnel limités. Nous n’avons jamais eu la possibilité d’explorer des voies différentes et infinies dans les moindres détails », dit-il.
« Prenons un exemple récent : pour la voiture de l’année dernière, nous avons pris une direction aérodynamique avec la boîte latérale, le design et le concept de la voiture, qui était presque l’exact opposé de ce que faisait Mercedes. Mercedes a montré un soupçon de compétitivité l’année dernière. Ils ont gagné au Brésil ».
« Vous êtes alors confronté à un choix : ‘Commençons-nous à enquêter chez Mercedes au cas où nous aurions manqué quelque chose ou restons-nous sur ce que nous faisons ? Mon instinct m’a dit que nous devions nous en tenir à ce que nous faisons », explique Newey.
