Située à proximité du quartier Santana de Sao Paulo, où est né le légendaire pilote Ayrton Senna, la course s’est déroulée sur le Sambadrome, théâtre du carnaval de la ville chaque année en février.
Comme en Inde et en Afrique du Sud, la piste de 2,96 km était inconnue des pilotes. Seule la préparation en simulateur avait révélé les bosses de l’asphalte. Pour la sixième course consécutive, le vainqueur de l’E-Prix n’est pas le pilote qui a réalisé la pole position. Néanmoins, les équipes qui ont l’habitude d’être en tête des feuilles de temps dans la nouvelle ère de la Formule E sont toujours là.
Et si le record de vitesse de Vandoorne (249,2 km/h en Afrique du Sud) a été dépassé sur ce circuit d’une rapidité inédite, puisque Sébastien Buemi a atteint 266,5 km/h sur sa voiture Envision Racing, cela n’a pas empêché le champion du monde en titre de décrocher la pole – la 22e pour le constructeur français DS Automobiles.
« Il y a beaucoup de points positifs à retenir de ce week-end », a déclaré Vandoorne. « Je suis très heureux de cette première pole position avec DS Penske, qui est aussi ma première avec la voiture Gen3. Nous devons répéter cela dès que possible, mais avec une piste aussi rapide, les pilotes derrière peuvent économiser beaucoup d’énergie grâce à l’effet d’aspiration. Dans ces conditions, il est difficile de se battre du début à la fin aux avant-postes.
Stoffel Vandoorne, DS Penske
Photo par : DPPI
Duel énergétique entre DS et Porsche
La bataille a commencé lors de la finale des qualifications lorsque Vandoorne a dominé la Porsche d’Antonio Felix Da Costa. Leurs coéquipiers respectifs, Vergne et Pascal Wehrlein, toujours leader du championnat des pilotes, partaient respectivement 7ème et 18ème.
DS Penske était peut-être mieux placé que le constructeur allemand sur la grille de départ, mais la température de l’air dépassait les 35°C, et la position de tête n’était pas avantageuse pour la consommation d’énergie.
Peu importe, Vandoorne prend la tête dès les premiers virages et imprime un bon rythme tandis que da Costa reste à l’abri dans son sillage. Les modes d’attaque étant activés, la voiture de sécurité intervient à deux reprises (ce qui ajoute quatre tours à la course), ce qui fait évoluer les positions. Porsche privilégie clairement une stratégie d’économie d’énergie, laissant Vandoorne et Mitch Evans (Jaguar) faire le travail. Derrière eux, c’est aussi le jeu du chat et de la souris, chacun espérant trouver le meilleur compromis entre position, économie d’énergie et attaque. Avec une piste qui génère des pointes à plus de 250 km/h, l’énergie a plus que jamais joué un rôle majeur dans le résultat final.
Dans ces conditions et pour la première fois de la saison, Jaguar a placé ses deux voitures sur le podium, avec la victoire d’Evans et la troisième place de Sam Bird, séparées par la voiture Envision à moteur Jaguar de Nick Cassidy.
Stoffel Vandoorne, DS Penske
Photo par : DPPI
Da Costa, parti deuxième, est quatrième juste devant Vergne, qui a fait une course intelligente. Vandoorne, qui a mené pendant de nombreux tours, a finalement été contraint de rétrograder en sixième position. De gros points néanmoins pour DS Penske, qui se hisse à la quatrième place du championnat des constructeurs de Formule E, à seulement un point de Jaguar.
Dans un mois, le championnat retournera en Europe. La prochaine manche sera double, les 22 et 23 avril. Cette fois-ci, les concurrents retourneront sur une piste bien connue, le Tempelhof à Berlin, la seule ville où le championnat s’est rendu chaque année depuis sa création en 2014.
