Concessions pour les équipes clientes du MotoGP ? Marini contre : "Les usines doivent gagner".

Concessions pour les équipes clientes du MotoGP ? Marini contre : « Les usines doivent gagner ».

MotoGP


(RacingNews.fr) – Le peloton du MotoGP s’est extrêmement resserré au cours des dix dernières années. Souvent, seule une seconde sépare la 20e place de la tête, même sur les longs circuits comme à Sepang. Cinq constructeurs différents ont remporté des courses en 2022. Mais on attend en vain un champion du monde surprise issu d’une équipe satellite.

Francesco Bagnaia, Luca Marini

Luca Marini (ici à Portimao en 2021) a les yeux rivés sur la Ducati d’usine

Zoom

Faut-il changer cela en accordant à l’avenir aux équipes satellites les concessions accordées jusqu’ici aux constructeurs qui n’ont pas réussi ? Luca Marini, pilote VR46-Ducati, répond clairement par la négative. « Les teams d’usine doivent gagner. Elles investissent beaucoup d’argent, donc elles doivent aussi gagner des courses et des championnats », explique l’Italien.

« Si cela devait changer, ce serait un gros problème pour les constructeurs. Nous ne voulons pas qu’un constructeur se retire. Nous souffrons déjà du retrait de Suzuki. Nous voulons que davantage de constructeurs concourent à ce niveau en MotoGP, car si notre sport est si bon, c’est aussi grâce aux luttes entre différentes motos ».

Le MotoGP souffre déjà du retrait de Suzuki

Un constructeur comme Ducati investit tout de même beaucoup de moyens financiers et de main d’œuvre dans son équipe d’usine. Des équipes satellites comme Pramac-Ducati ou LCR-Honda entament certes la saison avec un matériel identique et emploient des pilotes sous contrat direct avec le constructeur.

Néanmoins, il n’est pas bon pour l’image extérieure qu’un pilote satellite s’impose au final contre ses collègues d’usine. Car au sein de l’équipe d’usine, le développement de la moto est activement poursuivi. Selon le contenu du contrat, les teams satellites ne reçoivent certaines modifications qu’avec un certain retard, voire pas du tout.

Enea Bastianini

De l’équipe satellite à l’équipe d’usine : Enea Bastianini en est l’exemple le plus récent Zoom

Pour Marini, le passage dans une équipe d’usine est en outre, outre les victoires et les titres de champion du monde, le plus grand objectif en tant que pilote de MotoGP. « L’objectif de chaque pilote est d’intégrer une équipe d’usine et de gagner avec cette moto. Pour atteindre cet objectif, nous devons bien nous comporter dans l’équipe satellite », note le demi-frère de Valentino Rossi.

Luca Marini : « On sacrifie beaucoup pour passer en équipe d’usine

Et il explique que l’on se sacrifie beaucoup pour cela : « Quand on réalise son rêve de courir pour une équipe d’usine MotoGP, on veut aussi avoir ce petit avantage. On donne tout pour y arriver. On montre son potentiel. On fait des sacrifices. Et quand un autre pilote a la même moto dans une équipe satellite, on n’est pas content ».

« C’est dommage pour les équipes satellites, je sais. Mais nous devons aussi penser à l’aspect économique. Le championnat doit être remporté par une équipe d’usine et il doit en être ainsi à l’avenir. À l’avenir, nous avons tout simplement besoin de plus de constructeurs qui se battent pour la victoire. Nous ne voulons pas que d’autres motos soient retirées ».

Jusqu’à présent, à l’ère des quatre temps du MotoGP, seuls les pilotes des teams d’usine ont remporté le titre mondial. Le dernier champion du monde issu d’une équipe satellite était Valentino Rossi, qui s’est imposé en 2001 lors de la dernière saison 500cc sur la Nastro-Azzuro-Honda. Toutefois, Rossi avait également bénéficié à l’époque d’un soutien important de la part de Honda.

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