Tom Sykes revient dans le monde du Superbike. À 37 ans, l’un des pilotes les plus rapides et les plus appréciés de la dernière décennie a accepté le défi que lui a lancé Manuel Puccetti, un manager courageux de Reggio Emilia qui a gagné la pleine confiance de Kawasaki Europe par sa constance et ses résultats. TS66 remplace le décevant Français Lucas Mahias, mais prend en fait la place de Toprak Razgatlioglu, qui a couru avec la même équipe lors des deux années 2018-19, s’envolant vers l’Olympe de la catégorie. Le Turc était un prospect à lancer, Sykes est en fin de carrière mais peut sans doute encore dire quelque chose. Il sort tout juste de son aventure en British Superbike avec Ducati PBM, le satellite de Borgo Panigale en BSB : plus de la moitié de la saison a été oubliée, mais l’aventure a quand même donné lieu à deux succès retentissants à Donington, son circuit magique.
Le retour à la maison
Tom Sykes était arrivé chez Kawasaki en 2010, partant pratiquement de zéro. Le projet était entièrement à construire, mais il avait fallu au Britannique un peu plus d’un an pour remporter son premier succès. En 12, il a perdu le titre mondial lors du fameux barrage avec Max Biaggi à Magny Cours, raflé par un demi-point seulement. L’année suivante, il se rattrape avec intérêt, se hissant sur le toit du championnat du monde. Il l’aurait fait en 14 si son partenaire de l’époque, Loris Baz, ne s’était pas interposé dans la dernière course au Qatar, favorisant la contre-attaque de Sylvain Guintoli et de l’Aprilia. Avec la Verdona, il a remporté 34 victoires. Fin 2018, il avait quitté l’équipe, dépassée par la suprématie de Jonathan Rea, pour rejoindre BMW, qui l’avait écarté l’hiver dernier pour laisser la place à Scott Redding. Maintenant, l’histoire recommence.
Peut être dans le top 5
L’annonce officielle ne tardera pas, l’affaire est déjà faite, grâce au soutien économique et technique que Puccetti recevra de Kawasaki. « Gagner aujourd’hui en Superbike est très difficile, car le niveau a augmenté de façon exponentielle, mais je suis sûr que Tom Sykes, avec nous, peut viser à être parmi les cinq ou six premiers pilotes. » Manuel Puccetti l’a expliqué il y a quelque temps. Bientôt, le rêve deviendra réalité.
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