Vanthoor, l'as de Porsche, après une première moitié de saison DTM difficile : "C'est aussi grâce à moi".

Vanthoor, l’as de Porsche, après une première moitié de saison DTM difficile : « C’est aussi grâce à moi ».

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Vanthoor, l'as de Porsche, après une première moitié de saison DTM difficile : "C'est aussi grâce à moi".

(RacingNews.fr) – Le pilote d’usine Porsche Laurens Vanthoor compte parmi les meilleurs pilotes GT du monde et a remporté les classiques de 24 heures au Mans, au Nürburgring et à Spa. Mais pourquoi le pilote SSR de 31 ans ne s’en sort-il pas du tout, justement lors de sa première saison en DTM ?

Laurens Vanthoor n’est pas encore monté sur le podium malgré l’essor de Porsche en 2022
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« Je ne m’attendais pas à entrer et à gagner la première course, mais déjà à ce que les choses se passent un peu plus en douceur », s’étonne également le Belge dans un entretien avec ‘RacingNews.fr’, mais il ne se réfugie pas derrière des excuses.

« Je suis un peu frustré de ne pas être à l’avant. Et c’est dû à beaucoup de petites choses, dont moi », clarifie le Belge.

Laurens Vanthoor doit-il changer son style de pilotage ?

En effet, en DTM, Vanthoor n’est pas en mesure de conduire la 911 GT3 R comme il en a l’habitude. « Il s’agit de la manière dont je conduis habituellement la voiture », détaille-t-il. « Nous n’arrivons pas à obtenir les réglages dont j’ai besoin. Nous en sommes à un point où je dois envisager de changer mon approche ».

Vanthoor ne s’explique pas pourquoi il ne peut pas exploiter le bolide extrêmement familier comme il en a l’habitude. D’autant plus qu’il n’a normalement pas de grandes difficultés d’adaptation. Hormis le DTM, c’est également le cas cette saison : « Que ce soit au Mans, à Spa ou n’importe où, je me sens toujours à l’aise comme ça, sauf qu’ici, ça ne se passe pas très bien ».

Chef de projet Porsche : « Ce n’est définitivement pas le talent qui manque ».

Chez Porsche, on estime que le problème se situe surtout au niveau des qualifications. « Il a tendance à être extrêmement performant et très fort en course – et en qualifications, il a toujours un petit sujet », explique Sebastian Golz, chef de projet GT3 chez Porsche, dans un entretien avec ‘RacingNews.fr’.

Comment aider le vétéran ? « Nous cherchons ensemble – et j’espère que nous aurons réuni tous les éléments après le Norisring pour savoir où il manque le dernier. Car ce n’est définitivement pas le talent qui manque ».

La perplexité de Vanthoor s’est également manifestée cette année dans un tweet après les qualifications décevantes du samedi à Imola, lorsque le Belge n’a pas pu faire mieux que 17e sur la grille de départ, malgré la troisième place de son collègue de marque Thomas Preining. « Looking for a driver coach. Forgot my talent in Le Mans », se demandait-il lui-même sur ‘Twitter’, alors qu’il avait été ramené à la réalité après son excellent week-end dans la Sarthe en DTM.

Le tweet de frustration de Vanthoor : Comment en est-on arrivé là ?

« Ce genre de tweet survient quand on est frustré », explique Vanthoor lorsqu’on lui pose la question. « Je reviens du Mans, où j’ai vraiment fait du bon boulot et où je me sentais bien. Et c’était aussi le cas pour d’autres courses. Et puis, tout d’un coup, on se retrouve 17e en qualifications », décrit-il les circonstances.

« C’est la frustration qui monte alors. Au fil des ans, j’ai essayé d’éviter ces posts que l’on fait dix minutes plus tard, mais je n’y arrive pas toujours ».

Au-delà de son propre problème, la situation n’est pas plus facile car son équipe et son constructeur sont également nouveaux en DTM. « C’est un championnat qui a un caractère très particulier – et on n’a pas beaucoup de temps », souligne Vanthoor en faisant référence au rôle exceptionnel du GT3 en DTM, à savoir que le set-up est entièrement adapté à un pilote et qu’on n’a pratiquement pas de temps d’entraînement.

Le peu de temps d’entraînement, un inconvénient pour Vanthoor

« En plus, il y a d’autres personnes qui connaissent ces circuits et ce format depuis de nombreuses années. Une fois que vous avez pris du retard, il est difficile de le rattraper. Mais je continue de penser que nous finirons par rattraper notre retard. J’espère que cela ne durera pas trop longtemps. Parfois, un projet fonctionne du premier coup – et parfois, il faut un peu plus de temps pour que le déclic se produise ».

A l’instar du champion Maximilian Götz, qui connaît également des difficultés cette année au volant de la Winward-Mercedes, Vanthoor attribue également ses difficultés de démarrage à la forte densité de puissance et au manque de possibilités de maîtriser les points faibles.

« Il s’agit d’un championnat où tout est si serré. Il y a si peu de temps de conduite. Il y a des circuits sur lesquels certaines équipes et certains pilotes roulent depuis tant d’années. On n’a pas le temps de se rattraper, car il n’y a que deux fois 45 minutes d’entraînement – et puis il y a déjà les qualifications. Si tu n’es pas trié à 100 %, tu es à la traîne. C’est ce qui a été difficile jusqu’à présent ».

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